Enquête : l’e-mail marketing & les annonceurs français en 2012

Publié par Gaelle dans Stratégie Email & Digitale 23 mars 2012 Temps de lecture : 3 min

La collecte de contacts encore difficile

Certaines bonnes méthodes de recrutement de contacts sont mieux assimilées par les professionnels français (63% via le site Internet, 41% via les événements, etc.) et 64% utilisent désormais leurs fichiers clients pour leurs communications par e-mail. Mais, malgré une baisse de certaines mauvaises pratiques, celles-ci perdurent. A titre d’exemples, 23% pratiquent l’échange et 15% l’achat de fichiers. Le développement des bases de données reste donc une problématique importante pour les professionnels français qui favorisent encore le système D.

Le suivi des performances : un dilemme qui perdure

Le suivi des performances de campagnes e-mails n’apparait pas comme le point fort des annonceurs français qui se concentrent sur des indicateurs généralistes et notamment sur le taux d’ouverture (pour 75% d’entre eux) pourtant peu représentatif. Le nombre de plaintes est quant à lui pris en considération par seulement 26% de professionnels. Et pour ce qui est du suivi des objectifs de transformation (ventes, inscriptions, prises de rendez-vous, etc.), ils sont 43% à réellement suivre le taux de transformation et 35% seulement à calculer le chiffre d’affaires généré.

Une baisse de la pression portée sur les contacts

Les grandes fréquences d’envoi de messages e-mails (plus de 6 messages par contact et par mois) sont en baisse. Les envois de plus de 8 messages mensuels par contact ont même chuté de 43% entre 2009 et 2011. Les professionnels français semblent prendre conscience de l’impact néfaste d’une pression commerciale trop élevée. Un pas en avant vers le conseil désormais fréquent « Envoyer moins mais envoyer mieux ».

Vers une meilleure intégration technique de l’e-mail marketing

58% des professionnels français n’ont pas mis en place les techniques nécessaires à la connexion de leurs systèmes d’information (ERP, CRM ou e-commerce) avec leurs bases de données dédiées à l’e-mail marketing. Pourtant, gain de temps et de précision ainsi que meilleure fluidité et mise à jour de l’information comptent parmi les enjeux de cette pratique. Et les annonceurs l’ont bien compris. En effet, cette pratique connait une progression de 48% en deux ans et, aujourd’hui, 21% des interrogés l’envisagent dans leurs projets à venir.

Des budgets qui se stabilisent

Malgré son statut d’ancien outil du webmarketing, l’e-mail marketing séduit toujours autant de professionnels. Ils sont en effet 47% à conserver en 2012 le même budget qu’en 2011 et 42% ont augmenté leur investissement entre 10 et 30%, soit 20% de plus que l’année dernière. Les intentions de forte augmentation (de plus de 30% du budget) chutent toutefois de 66% en deux ans mais les intentions de baisse ne réunissent quant à elles que 4% des professionnels. Des chiffres qui traduisent une certaine maturité du canal e-mail.

La qualification des contacts : LA stratégie à suivre en 2012

La qualification des contacts est, selon les professionnels français, la stratégie n°1 de l’année 2012 et gagne deux places dans le classement par rapport à l’année précédente. Le développement de contenus pertinents arrive de son côté en 2ème place alors que le ciblage comportemental, vainqueur en 2011, descend quant à lui à la 3ème place.
Les annonceurs souhaitent donc mieux connaître leurs contacts. Mettre en adéquation les attentes et centres d’intérêt des individus et les contenus des messages e-mails est justement au cœur des stratégies e-mail marketing actuelles. Cette bonne pratique a pour effet de stimuler les performances de campagnes, de renforcer la relation et l’engagement des contacts.
« Les professionnels français sont sans conteste de plus en plus avertis en matière d’e-mail marketing », avance Jean-Paul Lieux, directeur associé de Dolist. « Mais la professionnalisation du canal e-mail ces dernières années rend les bonnes pratiques à mettre en œuvre plus nombreuses et complexes. Fini l’image du canal économique et rentable sans efforts. Les annonceurs se responsabilisent donc davantage et c’est une image plutôt positive de l’orientation du secteur qui se dessine, même si un gros travail de sensibilisation et d’accompagnement est encore à réaliser », conclut-il.
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